Tout a commencé par une newsletter, née d’une rencontre sur Twitter en 2017. Dès les premiers envois, Women Who Do Stuff a suivi une envie simple : mettre en avant les femmes — toutes les femmes — et ce qu’elles font, ce qu’elles vivent. Pas seulement celles que l’on voit dans les médias et que l’on brandit en exemple pour toutes les autres, mais toutes celles qui restent dans l’ombre, qui ne connaissent jamais le quart d’heure de gloire.
Tout a commencé par une newsletter, née d’une rencontre sur Twitter en 2017. Dès les premiers envois, Women Who Do Stuff a suivi une envie simple : mettre en avant les femmes — toutes les femmes — et ce qu’elles font, ce qu’elles vivent. Pas seulement celles que l’on voit dans les médias et que l’on brandit en exemple pour toutes les autres, mais toutes celles qui restent dans l’ombre, qui ne connaissent jamais le quart d’heure de gloire. Celles qui déplacent des petites ou des grandes montagnes.
L’idée du magazine est elle aussi née sur Twitter, d’une envie de figer ce travail mené avec la newsletter sur le papier. Quel autre thème aurions-nous alors pu choisir qu’Internet ? Cet endroit qui a aidé notre féminisme à émerger, qui a été le lieu d’autant de belles rencontres que d’immenses colères ? En peu de temps, cet espace est devenu le centre de nos interac- tions, de notre façon de consommer, de voir le monde et ce qui s’y passe. Voilà ce que nous devions raconter : l’Internet de toutes les femmes.
Loin de nous l’idée d’en dresser le portrait idéalisé d’un éden militant ou d’un lieu sans danger. Nous savons bien que, comme partout, les femmes et les minorités y sont harce- lées, ignorées et évacuées. Nous connaissons toutes trop d’amies qui ont été cyberharcelées. Nous connaissons les messages non-sollicités, le burn-out militant, la fatigue.
Nous voulons raconter comment chacune navigue sur cet océan de haine. Comment les féministes ont su imaginer de formidables ilots de sororité et ont pu célébrer leurs victoires. Les femmes qui créent, qui tentent, qui réussissent ou qui perdent, qui apprennent, qui font quelque chose ou ne font rien — elles ont toutes leur place dans ces pages. Elles sont à la fois les autrices et les sujets de ce premier numéro. La preuve qu’un engagement commun peut parfois soulever des montagnes.
Women who do stuff.