Ce rapport s’intéresse à la façon dont, très tôt dans l’enfance, les systèmes de représentation assignent les petites filles et petits garçons à des comportements sexués, dits masculins ou féminins. Reproduits, confortés, légitimés, ces systèmes finissent par fermer aux unes et aux autres des opportunités de réalisation personnelle et la perspective d’une égalité véritable.
Ce rapport s’intéresse à la façon dont, très tôt dans l’enfance, les systèmes de représentation assignent les petites filles et petits garçons à des comportements sexués, dits masculins ou féminins. Reproduits, confortés, légitimés, ces systèmes finissent par fermer aux unes et aux autres des opportunités de réalisation personnelle et la perspective d’une égalité véritable.
Il est fondé sur des études scientifiques, constate de nombreuses dysmétries d’approches entre les filles et les garçons, que ce soit en termes d’interactions des professionnels avec les enfants, d’activités et de jeux, de recours aux jouets et encore de littérature enfantine. Par exemple, le rapport montre que les petites filles sont moins stimulées, moins encouragées dans les activités collectives tandis que leur apparence est davantage l’objet des attentions des adultes. Autre exemple, les jouets des garçons sont associés à l’extérieur. Ils offrent davantage d’activités de manipulation, et fournissent plus de liens avec le monde physique. Au contraire, les jouets des filles, plus limités en nombre, sont reliés à l’intérieur et souvent réduits au champ des activités domestiques et maternelles. Ces différents constats sont analysés comme une perte de chance pour les enfants, en termes d’estime de soi et de prise de risque et d’apprentissage.