Personnalité marquante du féminisme américain, Andrea Dworkin, est décédée en avril 2005 à l’âge de 58 ans, et elle a laissé une oeuvre politique et littéraire exceptionnelle. Personne ne mérite, clamait-elle, le sort des femmes violées, battues, pornographiées, prostituées, assujetties, dominées, persécutées physiquement et psychologiquement. De ces réalités radicales que vivent de nombreuses femmes, Andrea Dworkin a fait une analyse radicale. Dans Pouvoir et violence sexiste qui regroupe cinq textes traduits en français, elle dissèque le pouvoir sexiste qui détruit la vie des femmes.
Personnalité marquante du féminisme américain, Andrea Dworkin, est décédée en avril 2005 à l’âge de 58 ans, et elle a laissé une oeuvre politique et littéraire exceptionnelle. Personne ne mérite, clamait-elle, le sort des femmes violées, battues, pornographiées, prostituées, assujetties, dominées, persécutées physiquement et psychologiquement. De ces réalités radicales que vivent de nombreuses femmes, Andrea Dworkin a fait une analyse radicale. Dans Pouvoir et violence sexiste qui regroupe cinq textes traduits en français, elle dissèque le pouvoir sexiste qui détruit la vie des femmes. Son aptitude à articuler analyse et recherche de l’action, la justesse et la force de sa pensée, son pouvoir de persuasion expliquent sans doute la crainte qu’elle a inspirée aux pouvoirs politiques et médiatiques. Ils l’ont discréditée, combattue, menacée sans relâche, ils ont inventé n’importe quoi sur son compte, lui ont fait dire ce qu’elle n’avait pas dit, sans jamais réussir à la faire taire.
Andrea Dworkin appelle les femmes à s’unir pour nommer le pouvoir, résister, agir, se réapproprier leur existence. « Nous savons comment pleurer, dit-elle. La vraie question est : Comment allons-nous nous défendre ? »