Sommaire du colloque "Où est l'argent pour les droits sexuels et reproductifs ?
Sommaire du colloque "Où est l'argent pour les droits sexuels et reproductifs ? Garantir le droit des femmes à disposer de leur corps : la France doit tenir ses engagements" organisé le 20/09/17 au CESE.
Intervenant-e-s : Jean Grosset, Danielle Bousquet, Neil Datta, Julie Morizet, Petra ten Hoope-Bender, Véronique Séhier, Adam Dicko, Rebekka Van Roemburg, Ann Firth Murray, Marie-Pierre Rixain, Emmanuel Puisais-Jauvin
Les droits et la santé sexuels et reproductifs (DSSR) désignent l’ensemble des droits qui ont trait à la sexualité (dont la contraception et l’avortement), la grossesse, l’accouchement et la maternité, ainsi qu’à la prévention et l’éducation à la sexualité et à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes. En France et à l’international, ces droits, reconnus par les conventions internationales, font l’objet d’importants rapports de forces et d’oppositions de la part de mouvements réactionnaires. Au niveau financier, l’impact est considérable. La signature, en janvier, d’un décret américain interdisant le financement d’ONG internationales soutenant l’avortement induit une baisse directe de 600 millions de dollars par an dans le monde pour les DSSR. En France, les alternances politiques et les politiques d’austérité affectent les budgets, dont ceux des collectivités locales alloués aux actions de planification familiale. Dans le même temps, la France consacre aux DSSR un pourcentage très insuffisant de son aide publique au développement et, en valeur absolue, les sommes engagées sont bien plus faibles que pour certains États de dimension bien plus réduite.
L’objectif principal de cet évènement est d’inviter la France, en ce début de quinquennat, à porter une diplomatie des droits des femmes ambitieuse et à augmenter les financements au niveau national et international consacré à cet enjeu crucial, dans un contexte de montée en puissance des mouvements conservateurs anti-choix.