Un rapport de l'EL*C – EuroCentralAsian Lesbian* Community (fondé en 2017) est paru (en anglais) sur les faits de lesbophobies en Europe et la perception de la lesbophobie dans la société. Les résultats se basent sur une enquête menée en 2022 et des données collectées par une cinquantaine de partenaires européens. Le rapport fait état des violences lesbophobes en Europe, des conditions d'accès au droit et à la justice pour les victimes de lesbophobie et émets 14 recommandations pour les politiques afin d'agir contres les violences de genre, et la lesbophobie.

Un focus sur une enquête de l'INED (avril 2020) en France, indique que les jeunes lesbiennes et bies sont plus exposées aux violences intrafamiliales comparé aux filles hétérosexuelles, et aux garçons gays et bi. Elles sont notamment près de 10% à avoir subi des violences sexuelles (contre  5% des gays et bi, 2,5% des jeunes hétérosexuelles et 0,5% des hétérosexuels).

Grandes lignes : 

• 40 % des cas de lesbophobie concernent des violences dans l'espace public
• 63 % des cas de lesbophobie dans l'espaces public impliquent des couples, avec des agressions physiques suite à un refus d'accomplir certains actes comme refuser de s'embrasser ou « laisser un homme se joindre ». 
• 55 % des répondant·es déclarent un risque réel de lesbophobie par des policier·ères, et 45 % considèrent qu'il y a un risque accru de ne pas être cru et d'être questionné sur son identité.
• La pandémie de Covid a accentué ces situations avec plusieurs témoignages déclarant ne pas se sentir en sécurité et avoir subi des abus de la part de la police.
• Les violences de la part  des membres de la famille sont fortes, incluant des meurtres lesbophobes et transphobes.
• Les cyberviolences lesbophobes et sexistes sont principalement caractérisées par des insultes en commentaires, posts et tweets. Aussi, le mot "lesbienne" dans plusieurs langues européennes est souvent corrélé à des contenus porno lors de recherches sur internet ou les réseaux sociaux, et cela impacte la visibilité des asso et structures, actions et événements en lien. Et dans plusieurs pays, le mot "lesbienne" induit des restrictions sur les réseaux sociaux (atteinte aux règles d'éthique).