Alors que les données disponibles sur la situation des jeunes ruraux ont été relativement rares jusqu’à la fin des années 1990, cette enquête s’inscrit dans un contexte sociopolitique marqué par un regain d’ intérêt pour le milieu rural et les jeunes vivant dans des territoires isolés.
Alors que les données disponibles sur la situation des jeunes ruraux ont été relativement rares jusqu’à la fin des années 1990, cette enquête s’inscrit dans un contexte sociopolitique marqué par un regain d’ intérêt pour le milieu rural et les jeunes vivant dans des territoires isolés. Depuis quelques années, des rapports publics ont largement contribué à documenter la connaissance sur la situation des jeunes : parmi les plus récents, on peut noter ceux de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) sur les inégalités territoriales et intragénérationnelles (Labadie, 2014), de l’ Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) sur l’invisibilité sociale des jeunes ruraux (Tallon, 2015), du Conseil économique social et environnemental (CESE) sur la place des jeunes dans les territoires ruraux (Even, Coly, 2017) ou encore du Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) qui traite des mobilités résidentielles en France (Haran, Garnier, 2018). Cette recherche souhaite contribuer à une meilleure connaissance des jeunes et des inégalités existant au sein de cette génération encore souvent homogénéisée (Labadie, 2012), malgré le diagnostic de fragmentation de la jeunesse française largement partagé par les sociologues depuis plus d’une dizaine d’années. Elle a pour objectif de rendre compte des trajectoires, conditions de vie et expériences juvéniles des jeunes vivant en milieu rural et de poursuivre ainsi les travaux en documentant les éventuelles spécificités rencontrées par les jeunes femmes vivant hors des grandes agglomérations en France métropole.