Née en 1874, Madeleine Pelletier fait, en France, figure de pionnière du féminisme. Mais une figure encore méconnue. Celle qui, issue d’une famille modeste, s’est instruite par ses propres moyens a conquis, en dépit des obstacles, un métier alors éminemment masculin : médecin. Première femme interne en psychiatrie et féministe « intégrale », selon son propre mot, Pelletier a ainsi revendiqué la pleine et entière émancipation des femmes.
Née en 1874, Madeleine Pelletier fait, en France, figure de pionnière du féminisme. Mais une figure encore méconnue. Celle qui, issue d’une famille modeste, s’est instruite par ses propres moyens a conquis, en dépit des obstacles, un métier alors éminemment masculin : médecin. Première femme interne en psychiatrie et féministe « intégrale », selon son propre mot, Pelletier a ainsi revendiqué la pleine et entière émancipation des femmes. Tour à tour responsable socialiste, membre du Parti communiste et sympathisante anarchiste, elle n’en eut pas moins à faire face au sexisme des différentes organisations qu’elle fréquenta. Auteure de plusieurs ouvrages — sur l’avortement, l’éducation ou encore la Russie soviétique —, Pelletier, abusivement internée à la fin de sa vie, est également l’une des premières à avoir élaboré ce qui deviendra le concept de « genre », faisant valoir que le « sexe psychologique » est une construction sociale et non biologique.