Au travail, on constate la dégradation de certains marqueurs de santé et de bien-être des femmes : augmentation des maladies professionnelles, de l’absentéisme, du harcèlement et des violences sexistes et sexuelles, dégradation de la santé psychique… Cette tendance n’est pas nouvelle et résulte directement de la domination masculine qui structure, historiquement et de manière plus ou moins visible, le monde du travail. Elle s’est considérablement aggravée lors de la pandémie et perdure depuis.

Face à ce constat, le groupe de travail « Santé des Femmes au travail » du Laboratoire de l’Égalité, piloté par Patrick Boccard et Marine Darnault, s’emploie à visibiliser les souffrances des femmes au travail, afin d’y trouver des solutions avec toutes les parties prenantes. Ainsi, la première étape de ce projet a été la rédaction du rapport intitulé « La santé des femmes qui travaillent, d’hier à demain ». En proposant une synthèse des connaissances existantes sur le sujet, il vise à décrire l’évolution de ce phénomène et « tente de mettre en lumière les dysfonctionnements et les freins qui portent atteinte à une prise en compte collective des inégalités de santé entre les femmes et les hommes qui travaillent. »

Ce rapport explore les inégalités genrées face à la santé, les pathologies spécifiques qui touchent les femmes, et la manière dont ces enjeux impactent leur vie professionnelle. Les indicateurs disponibles à ce jour ainsi que les facteurs de risques sont étudiés. Le rapport propose également des pistes de travail pour mobiliser toute la société autour d’un projet commun pour mener l’amélioration de la santé des femmes actives.