Ce rapport a été élaboré au sein du groupe de travail « Intervention sociale d'intérêt collectif (ISIC) », sous la présidence de Didier Dubasque, assisté de Brigitte Bouquet, vice-présidente du Conseil Supérieur du Travail Social (CSTS).Il revient tout d'abord sur la réalité sociale et le contexte dans lequel se développe les violences faites aux femmes : les rapports et enquêtes notoires, les sources des violences.Puis, il fait le point sur les réponses actuelles développées pour faire face à cette violence, réponses multiples qui s'appuient et se complètent sur plusieurs niveaux : législation française, plan de lutte, mobilisations du secteur associatif, contributions du travail social.Enfin, il traite plus particulièrement des caractéristiques et limites de l'intervention sociale d'aide à la personne dans la lutte contre les violences faites aux femmes et met en avant deux points : la nécessité de construire des actions collectives, la prise en compte des spécificités de la violence conjugale dans les zones rurales.
En effet, la capacité à construire des actions collectives avec les femmes victimes de violence et plus largement l'ensemble du corps social et un véritable enjeu. L'objectif est de redonner à chacune de ces femmes d'une part une existence en tant que sujet (retrouver l'estime de soi, la confiance...) et d'autre part une existence sociale en tant que membre appartenant à une société.