L’année 2011 fut comme un laboratoire, où se sont données à voir, dans l’expérience de l’actualité, des débats et des polémiques, les élaborations successives de la pensée du féminisme. La génération nouvelle des féministes succédait en douceur, et souvent avec humour, à celles qui commémoraient les 40 ans du Mouvement de libération des femmes en 2010. L’affaire du Sofitel fut un concentré des questions posées par l’auteure dans quelques-uns de ses travaux (service domestique et démocratie, consentement et politique, circulation entre privé et public, singularité de l’histoire française).
L’année 2011 fut comme un laboratoire, où se sont données à voir, dans l’expérience de l’actualité, des débats et des polémiques, les élaborations successives de la pensée du féminisme. La génération nouvelle des féministes succédait en douceur, et souvent avec humour, à celles qui commémoraient les 40 ans du Mouvement de libération des femmes en 2010. L’affaire du Sofitel fut un concentré des questions posées par l’auteure dans quelques-uns de ses travaux (service domestique et démocratie, consentement et politique, circulation entre privé et public, singularité de l’histoire française). L’enjeu du droit des femmes dans les révolutions arabes fit écho à l’histoire de la démocratie occidentale peu encline à synchroniser l’égalité des sexes avec la dynamique révolutionnaire.
Ce livre est né de cette congruence, constatée à maintes reprises depuis le renouveau du féminisme, entre recherche théorique et actualité de l’histoire. Il est constitué d’une sélection d’articles et d’entretiens parus dans divers revues et journaux entre 1975 et 2011.