Le viol – agression sexuelle avec pénétration – est un phénomène massif, et pourtant encore peu dénoncé et peu condamné : parmi les dizaines de milliers de victimes, environ 1 sur 10 porte plainte, et seule 1 plainte sur 10 aboutira à une condamnation. Le viol est un crime sexiste : la quasi-totalité des agresseurs sont des hommes quand l’immense majorité des victimes sont des femmes et des enfants.
Le viol – agression sexuelle avec pénétration – est un phénomène massif, et pourtant encore peu dénoncé et peu condamné : parmi les dizaines de milliers de victimes, environ 1 sur 10 porte plainte, et seule 1 plainte sur 10 aboutira à une condamnation. Le viol est un crime sexiste : la quasi-totalité des agresseurs sont des hommes quand l’immense majorité des victimes sont des femmes et des enfants. Enfin, le viol est une arme de destruction des femmes comme en témoignent les conséquences nombreuses qu’il génère chez ses victimes, tant physiques que psychiques.
Cinq raisons principales expliquent cette réalité inacceptable : une tolérance sociale qui peut valoriser la « culture des violeurs » et laisse peser la responsabilité sur les victimes ; une écoute insuffisante des femmes ou enfants victimes, notamment parce que les professionnel-le-s ne sont pas assez formé-e-s pour les accueillir, les protéger et les accompagner de manière adaptée ; des défaillances dans le recueil et la préservation des preuves conduisant à ce que de nombreuses affaires soient classées sans suite ; des délais de prescriptioninadaptés aux violences sexuelles et aux conséquences du choc post-traumatique qui peuvent souvent retarder longuement la révélation des faits ; la minimisation du viol du fait de sa fréquente « correctionnalisation » (le viol, un crime, est déqualifié en délit).
Les membres du Haut Conseil à l’Egalité appellent à se mobiliser à tous les niveaux pour changer la donne. Des recommandations opérationnelles à court terme ainsi que des propositions d’actions concrètes s’adressent aux pouvoirs publics, aux professionnel.le.s en contact avec les victimes, aux journalistes comme aux victimes et à leurs proches. L’Avis du HCE et ses recommandations s’articulent autour de cinq leviers essentiels : la sensibilisation de la société ; la formation des professionnel.le.s ; l’accueil, la protection et l’accompagnement des victimes ; le traitement judiciaire ; l’éducation et la protection des jeunes.
http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/violences-de-genre/actualites-69/article/publication-de-l-avis-pour-une-1137