Le Conseil du statut de la femme croit qu'il est urgent d'agir pour contrer la prostitution, une forme d'exploitation sexuelle inacceptable dans une société comme le Québec qui a fait de l'égalité entre les sexes une valeur fondamentale. Dans un avis fouillé paru aujourd'hui, le Conseil recommande au gouvernement du Québec de freiner la demande pour des services sexuels en organisant une vaste campagne de sensibilisation auprès des clients, afin que le recours aux personnes prostituées ne soit plus considéré comme un acte banal et sans conséquence.
Le Conseil du statut de la femme croit qu'il est urgent d'agir pour contrer la prostitution, une forme d'exploitation sexuelle inacceptable dans une société comme le Québec qui a fait de l'égalité entre les sexes une valeur fondamentale. Dans un avis fouillé paru aujourd'hui, le Conseil recommande au gouvernement du Québec de freiner la demande pour des services sexuels en organisant une vaste campagne de sensibilisation auprès des clients, afin que le recours aux personnes prostituées ne soit plus considéré comme un acte banal et sans conséquence.
Selon la présidente du Conseil, Julie Miville-Dechêne, « il est temps d'arrêter de criminaliser les personnes prostituées, et de mettre en lumière le fait que les clients et les proxénètes sont ceux qui profitent de cette exploitation sexuelle, souvent en toute impunité. » Le Conseil recommande que le Québec suive l'exemple de la Suède, de la Norvège et de l'Islande, où la criminalisation de l'achat de services sexuels, combinée à des campagnes pour changer les mentalités et à des services spécialisés pour aider les femmes à quitter le milieu de la prostitution, ont porté fruit. En Suède notamment, la prostitution de rue a diminué de moitié. Inversement, dans tous les pays où la prostitution a été légalisée, que ce soit l'Australie, les Pays-Bas, ou l'Allemagne, la traite humaine et le nombre de prostituées ont augmenté. Un marché clandestin s'est développé dans ces pays, car les éléments criminels qui contrôlent le commerce de la prostitution ne veulent pas payer d'impôts et faire face à des contrôles sanitaires. « La prostitution est un enjeu complexe et difficile.
L'avis du Conseil intitulé "La prostitution : il est temps d'agir" fait état des recherches les plus récentes à travers le monde; il présente des témoignages de femmes ayant vécu dans le milieu de la prostitution, d'intervenantes sociales et d'agents de police; il relate les points de vue des principaux groupes de pression au Québec; il démontre que les préjudices découlant de la prostitution portent atteinte à la dignité des femmes; et il se termine par onze recommandations parfaitement ancrées dans la réalité à l'attention du gouvernement du Québec.