Les violences faites aux femmes s’inscrivent dans un continuum tout au long de la vie des femmes et où qu’elles soient sur la planète. Il y a cependant, des temps où le danger est particulièrement élevé. Ainsi, parler de violences faites aux femmes étrangères, c’est évoquer trois temps potentiels des violences : les violences comme motif de l’exil, pendant la migration, et celles subies à l'arrivée en France. Les femmes étrangères sont surexposées à la fois par leur condition de femmes et par leur condition de migrantes.
Les violences faites aux femmes s’inscrivent dans un continuum tout au long de la vie des femmes et où qu’elles soient sur la planète. Il y a cependant, des temps où le danger est particulièrement élevé. Ainsi, parler de violences faites aux femmes étrangères, c’est évoquer trois temps potentiels des violences : les violences comme motif de l’exil, pendant la migration, et celles subies à l'arrivée en France. Les femmes étrangères sont surexposées à la fois par leur condition de femmes et par leur condition de migrantes. Elles seront proportionnellement plus confrontées aux difficultés d’accès aux droits et services fondamentaux. La précarité de leur statut administratif, la méconnaissance des institutions, la non-maîtrise de la langue française sont autant de facteurs d'isolement et de vulnérabilité face à l'emprise des agresseurs. Les représentations stigmatisantes de la société entraînent aussi des discriminations à l'intersection du sexisme et du racisme.Cette journée nous vous invitons à échanger sur l’identification des facteurs de violences, de discriminations et des obstacles aux droits dans le parcours des étrangères victimes de violences. Les tables-rondes seront l'occasion de partager un état des lieux et des bonnes pratiques pour renforcer la protection de toutes les victimes.
Discours, Dominique Tourte, Adjointe à la Maire du 10e arrondissement chargée des familles, de la petite enfance, de la protection de l'enfance et de l'égalité femmes-hommes, Hélène Bidard, Adjointe de la Mairie de Paris en charge de l’égalité femmes-hommes, de la lutte contre les discriminations et des droits humains et Chahla Chafiq-Beski, écrivaine et sociologue iranienne.
1ère Table-ronde : Les violences comme raison de l’exil et sur le parcours migratoire.
•Mutilations sexuelles féminines et mariages forcés, fuir les violences : Isabelle Gillette Faye, directrice générale de la Fédération nationale GAMS.
•L’exil au féminin, les dangers de la traite des êtres humains sur le parcours migratoire et à l’arrivée : Mona Chamass-Saunier, directrice du Comité contre l’esclavage moderne et Jean-Marc Auguin, directeur adjoint d’établissements Amicale du Nid.
•Le psycho-trauma, conséquence de l’exil, quelle prise en charge dans le pays d’accueil ? : Alicia Nadjar, psychologue, Institut de victimologie.
•La prise en compte des violences dans l’accueil des femmes étrangères au pays d’accueil : Julia Tran Thanh, chargée des activités PROVIDE, Samu social international.
Modératrice : Christine Guillemaut, OPVF.
2e Table ronde : Violences conjugales et intrafamiliales en France, les doubles violences.
•Les obstacles de droits pour les étrangères victimes de violences conjugales en France, Collectif Action et droits des femmes migrantes et exilées :-La notion de double violence pour les femmes étrangère : Claudie Lesselier, historienne, Réseau pour l’autonomie des femmes immigrées et réfugiées.
-L’impact des violences sur le droit administratif : Violaine Husson, responsable nationale des actions femmes et personnes étrangères, La Cimade. -L’impact des violences sur le droit à la famille : Sandrine Bello, juriste du Centre d’information des droits des femmes et des familles de Paris.
•Les conséquences des violences sur l’accès aux droits sociaux : Marcia Burnier, assistante sociale Comité pour la santé des exilé·e·s.
3e Table-ronde : Du repérage à l’accompagnement des femmes étrangères victimes de violences : bonnes pratiques pour garantir l’État de droit.
•L’aller-vers pour les femmes les plus isolées et éloignées des dispositifs : Nadège Passereau, Directrice Générale- Agir pour le développement de la santé des femmes..
•Face aux violences et aux discriminations : améliorer l’accompagnement des femmes issues de l’immigration : Audrey Pleynet, directrice de l’ADRIC.
Modératrice : Amelie Videau, OPVF