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Le Centre Hubertine Auclert rejoint la coalition internationale de lutte contre les logiciels espions, utilisés dans les violences conjugales

Mis à jour le 27/05/2020

Le Centre Hubertine Auclert rejoint la coalition internationale de lutte contre les logiciels espions (stalkerwares), utilisés par des partenaires violents pour contrôler, traquer et harceler leurs conjointes.

Pendant le confinement, la dénonciation des violences conjugales s’est intensifiée et les cyberviolences sexistes et sexuelles ont explosé, notamment à travers les comptes fisha (des mouvements massifs de harcèlement sexiste et sexuel envers les jeunes filles) : le numérique offre en effet aux auteurs de violences conjugales des moyens faciles, accessibles et instantanés pour davantage surveiller, contrôler et humilier les femmes. Ces cyberviolences conjugales prennent la forme de contrôle, de surveillance, de harcèlement, de chantage, ou encore de pression économique ou administrative. Les logiciels espions font partie des moyens d’expression de ces violences et restent encore méconnus en France.

Une coalition internationale réunissant ONG et entreprises spécialisées dans la protection informatique

Lancée en novembre 2019 avec une dizaine de membres, cette coalition a pour but de lutter mondialement contre l’utilisation criminelle de logiciels espions ainsi que de sensibiliser aux cyberviolences conjugales liées à ces programmes. La coalition rassemble notamment Kaspersky, Norton et Avira côté protection informatique, NNEDV (Etats-Unis) et Weisser Ring (Allemagne) côté associations d'aide aux victimes. Le Centre Hubertine Auclert est aujourd'hui le référent français de la colation.

Des ressources pour lutter contre les logiciels espions

Pour rappel, un logiciel espion est un programme disponible sur le marché qui permet de surveiller les activités d’un autre appareil sans le consentement de l’utilisateur·ice de cet appareil. Ces activités de surveillance peuvent inclure la lecture à distance des messages (sms, mails), l’accès aux informations d’appel et les données de localisation. L’utilisation de logiciel espion est fréquente chez les partenaires violents afin de surveiller, harceler, traquer et commettre ainsi des violences dans le cadre du couple. 

  • Selon l’étude sur les cyberviolences conjugales du Centre Hubertine Auclert, 90% des femmes interrogées, victimes de violence conjugale, ont été l’objet de cyberviolences. Parmi elles, 21% ont été surveillées par des logiciels espions utilisés par leur partenaire agresseur, et 69% estiment que ceux-ci ont accédé à leurs informations personnelles sans leur consentement.
  • La plateforme Stop-cybersexisme informe et sensibilise sur les cyberviolences sexistes et sexuelles.
  • Le site Je protège ma vie privée en ligne aide à la protection de ses outils numériques.
  • Toutes les infos sur la coalition internationale sont à retrouver ici.

La vidéo