Dans le cadre des élections législatives françaises, la loi du 6 juin 2000 incite à la stricte parité au sein du nombre global des candidat·es investi·es par chaque parti politique, via une pénalité financière en cas de non-respect. En juin 2022, qu'en est-il de la parité dans les candidatures aux élections législatives ?
Toutes tendances politiques confondues, on remarque un faible progrès de 2% en termes de parité entre les candidat·es au 1er tour de 2017 et 2022 : les femmes représentaient 42% des candidat·es en 2017 alors qu’elles sont 44% en 2022. Une grande majorité des nuances politiques approchent voire respectent cette parité avec toutefois des écarts notables.
Globalement, les chiffres évoluent assez peu entre les deux mandats, la pénalité financière jouant son rôle mais pas suffisamment pour que la parité réelle soit atteinte.
Si l’on s’intéresse très souvent à la répartition femmes-hommes des candidat·es par parti politique, on regarde assez peu la répartition femmes-hommes au sein des binômes candidat·e et suppléant·e. Contrairement aux élections cantonales, la loi ne prévoit pas que les candidat·es aient un·e suppléant·e de sexe différent pour les élections législatives.
- Entre 2017 et 2022, toutes tendances politiques confondues, le pourcentage de binômes mixtes, c’est-à-dire des binômes au sein desquels le ou la candidat·e et le ou la suppléant·e sont de sexe opposé·es, reste le même : 73%.
- L’écart entre les binômes masculins et féminins se réduit de 2% entre les deux mandats mais reste important avec un écart de 7 points : 10% de binômes féminins et 17% de binômes masculins.
- Concernant l’ensemble des nuances politiques en 2022, elles dépassent toutes les 65% de binômes mixtes.
- Tous types d’analyses confondues, la parité stricte n’est pas encore entièrement respectée même si on constate certains progrès.
- De nombreuses disparités entre partis politiques subsistent.