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Analyse « Quelle répartition femmes-hommes au sein des candidatures aux législatives 2022 ? »

Mis à jour le 11/07/2022

Le Centre Hubertine Auclert s'est penché de manière exhaustive sur la parité, à travers un ensemble de tableaux comparatifs : répartition des types de binômes selon les nuances politiques, répartition femmes-hommes des candidat·es au sein des binômes mixtes, comparaison entre les mandats de 2017 et de 2022, etc. Un état des lieux inédit, à retrouver sur cette page.

Quelle répartition femmes-hommes parmi les candidat·es et les suppléant·es ?

Dans le cadre des élections législatives françaises, la loi du 6 juin 2000 incite à la stricte parité au sein du nombre global des candidat·es investi·es par chaque parti politique, via une pénalité financière en cas de non-respect. En juin 2022, qu'en est-il de la parité dans les candidatures aux élections législatives ?

Toutes tendances politiques confondues, on remarque un faible progrès de 2% en termes de parité entre les candidat·es au 1er tour de 2017 et 2022 : les femmes représentaient 42% des candidat·es en 2017 alors qu’elles sont 44% en 2022. Une grande majorité des nuances politiques approchent voire respectent cette parité avec toutefois des écarts notables.

Globalement, les chiffres évoluent assez peu entre les deux mandats, la pénalité financière jouant son rôle mais pas suffisamment pour que la parité réelle soit atteinte.

Si l’on s’intéresse très souvent à la répartition femmes-hommes des candidat·es par parti politique, on regarde assez peu la répartition femmes-hommes au sein des binômes candidat·e et suppléant·e. Contrairement aux élections cantonales, la loi ne prévoit pas que les candidat·es aient un·e suppléant·e de sexe différent pour les élections législatives.

  • Entre 2017 et 2022, toutes tendances politiques confondues, le pourcentage de binômes mixtes, c’est-à-dire des binômes au sein desquels le ou la candidat·e et le ou la suppléant·e sont de sexe opposé·es, reste le même : 73%.
  • L’écart entre les binômes masculins et féminins se réduit de 2% entre les deux mandats mais reste important avec un écart de 7 points : 10% de binômes féminins et 17% de binômes masculins.
  • Concernant l’ensemble des nuances politiques en 2022, elles dépassent toutes les 65% de binômes mixtes.
  • Tous types d’analyses confondues, la parité stricte n’est pas encore entièrement respectée même si on constate certains progrès.
  • De nombreuses disparités entre partis politiques subsistent.

Quelle répartition femmes-hommes au sein des député·es élu·es ?

Alors que 47% des candidat·es étaient des femmes au 1er tour des élections législatives 2022, seulement 37,26% sont élues députées. On assiste donc à un recul de plus d’1,5 point puisqu’elles représentaient 38,8 % de l’hémicycle lors de mandature précédente.

  • Ces chiffres recouvrent ici encore une réelle disparité au sein des tendances politiques.
  • C’est la première fois depuis 1988 que le pourcentage de femmes députées diminue, montrant une fois de plus, qu’il n’y a pas de pente naturelle vers l’égalité.
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L'analyse détaillée

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